Journée de l’arbre 2025, à Lausanne

Journée de l'arbre à Lausanne

Le vendredi 7 novembre s’est tenu la journée suisse de l’arbre 2025 à Lausanne. L’ASSA était partenaire de cette journée organisée par l’USSP et la ville de Lausanne.

Elle a réuni 270 participants autour du thème sur l’arborisation : réseaux, racines et climat.

Nous tenons à remercier l’USSP ainsi que Mme Natacha Litzistof, élue en charge du Logement, de l’environnement et de l’architecture, M. Xavier Compagny, élu à la direction des services industriels et M. Michaël Rosselet, délégué aux arbres également de la ville de Lausanne pour l’organisation de cette journée.

Les gestionnaires d’arbres en ville sont confrontés à de nombreuses problématiques. Ils doivent adapter leur palette végétale au réchauffement climatique et également, faire cohabiter les arbres avec les nombreux réseaux souterrains, dont notamment le chauffage à distance. Ce type de chauffage entre dans le programme de décarbonatisation du bâti afin d’avoir une ville chauffée de manière plus respectueuse de l’environnement. Toutes ces contraintes nécessitent des compréhensions et des compromis entre les différents services de la ville.

Comme nous le rappelle Mme Claire Atger, n’ oublions pas que les arbres sont des êtres vivants, fixés au sol. Ils ont besoin pour vivre de respirer de l’air dans le sol et en surface. Ils grandissent jusqu’à leur mort. Les racines de l’arbre lui servent à se fixer, coloniser, se nourrir et explorer.

Un arbre âgé aura plus de mal à s’adapter à des modifications de son environnement qu’un arbre jeune. Si un bourgeon peut refaire une tige, ce n’est pas le cas d’une racine. Comme elle le dit, il faut sensibiliser, diagnostiquer les arbres en amont et faire des choix. Accepter de faire du cas par cas.

C’est ce que nous a présenté M. Michaël Rosselet, avec plusieurs exemples de cas pratiques réalisés à la ville de Lausanne de cohabitation entre les arbres et les réseaux nécessaires au chauffage à distance. La ville a ainsi saisi l’opportunité des fouilles nécessaires à l’implantation du chauffage à distance pour planter des arbres et ainsi augmenter son taux de canopée. Son objectif est d’obtenir 30 % de canopée en 2040. Le potentiel de renouvellement est ainsi déterminé entre les différents services au cours de séance afin d’évaluer les contraintes des différents projets. C’est un bel exemple de collaboration entre les services. Le modèle allemand de cohabitation entre les arbres et le chauffage à distance nous a ensuite été présenté par M. Sébastien Grimm.

Les différentes alternatives de poses de conduites sans ouverture du sol sont possibles comme le réalise l’entreprise Delessert : soit par forage dirigé, soit par des pousses-tubes. Ces différentes techniques ne nécessitent pas de réfection des surfaces. Elles requièrent moins de déblais et de transport et permettent dans de nombreux cas de préserver le système racinaire des arbres.

M. Yannick Poyat, ingénieur agropédologue, co-founder de TeraSol SA nous a présenté un projet de régénération des sols urbains à partir de valorisation de matériaux d’excavation. Les résultats sont prometteurs avec des débuts de pédogenèse.

Enfin, Dr. Jérôme Pellet (N+P Paysage) et les pépinières Baudat nous ont emmené en voyage en Croatie dont le climat est proche de celui que nous vivrons dans les années futures. Les forestiers de ce pays possèdent peut-être les futurs arbres de nos villes adaptés au changement climatique de nos latitudes. Selon les pépinières Baudat, il faut du temps pour faire un arbre et au minimum trois ans pour adapter un arbre à nos climats. Il est indispensable de diversifier le patrimoine arboré de nos villes.

Comme nous l’avons vu, cette journée a apporté une pluralité de regards : scientifique, technique et politique. Elle a permis à de nombreux professionnels issus de différents services de se rencontrer. Nous avons ainsi pu nous rendre compte que nos enjeux sont souvent convergents afin de rendre la ville plus résiliente et plus respectueuse de l’environnement

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